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Corée du Sud – Japon. Les ¡°femmes de réconfort¡±, ces laissées-pour-compte
¡°À§¾ÈºÎ¡±, Àú ¿Ü¸é ¹ÞÀº »ç¶÷µé
Séoul et Tokyo sont parvenus à un accord au sujet des Sud-Coréennes forcées à se prostituer pour l¡¯armée japonaise. Mais les victimes n¡¯ont pas été impliquées dans les négociations et l¡¯opinion publique des deux pays ne semble pas prête pour une réelle réconciliation.
Çѱ¹°ú ÀϺ» Á¤ºÎ´Â ÀϺ»±º¿¡°Ô ¸öÀ» Æȵµ·Ï °¿ä¹Þ¾Ò´ø Çѱ¹ ¿©¼ºµé ¹®Á¦¿¡ ´ëÇØ ÇÕÀǸ¦ ÀÌ·ï³Â´Ù. ±×·¯³ª ÇÇÇØÀÚµéÀº Çù»ó °úÁ¤¿¡¼ ¹èÁ¦µÆ°í, µÎ ³ª¶óÀÇ ¿©·ÐÀº ÁøÁ¤ÇÑ ÈÇظ¦ À§ÇÑ Áغñ°¡ ´ú µÈ °ÍÀ¸·Î º¸ÀδÙ.
L¡¯accord nippo-coréen signé le 28 décembre a permis de trouver un terrain d¡¯entente sur la question des ¡°femmes de réconfort¡±, euphémisme connu pour désigner les femmes qui, durant la Seconde Guerre mondiale, ont été contraintes de se prostituer pour l¡¯armée japonaise.
Áö³ÇØ 12¿ù 28ÀÏ Çѱ¹°ú ÀϺ» Á¤ºÎ°¡ ²ø¾î³½ ÇÕÀÇ´Â À§¾ÈºÎ ¹®Á¦ ÇØ°á¿¡ ´ëÇÑ ÀÏÄ¡Á¡À» ã°Ô Çß´Ù. ¡®À§¾ÈºÎ¡¯¶ó´Â ´Ü¾î´Â Á¦2Â÷ ¼¼°è´ëÀü ´ç½Ã ÀϺ»±º¿¡°Ô ¸öÀ» Æȵµ·Ï °¿ä ¹Þ¾Ò´ø ¿©¼ºµéÀ» ¿Ï°îÇÏ°Ô ºÎ¸£´Â ¸»ÀÌ´Ù.
La presse internationale, à commencer par la presse américaine, a relayé la signature de cet accord comme un dénouement positif permettant enfin de tourner la page. ¡°Or il s¡¯agit d¡¯un compromis plus que d¡¯une véritable résolution du problème¡±, écrit le Tokyo Shimbun dans son éditorial publié après l¡¯accord. En effet, le pas n¡¯aurait sans doute pas été franchi sans la pression que les Etats-Unis ont exercée sur ses deux alliés d¡¯Asie de l¡¯Est. ¡°En saluant le courage des dirigeants du Japon et de la Corée du Sud, le secrétaire d¡¯Etat John Kerry a souligné le caractère ¡®définitif et irréversible¡¯ de l¡¯accord, de telle sorte que Séoul ne puisse plus revenir dessus¡±, peut-on lire dans les colonnes de l¡¯Asahi Shimbun.
¹Ì±¹ ¾ð·ÐÀ» ÇʵηΠÇÑ ±¹Á¦ ¿©·ÐÀº ÀÌ ÇÕÀǸ¦ ÅëÇØ ¸¶Ä§³» ¿ª»çÀÇ ÇÑ ÆäÀÌÁö°¡ ³Ñ¾î°¡°Ô µÈ °Íó·³ ±àÁ¤ÀûÀ¸·Î º¸µµÇÏ°í ÀÖ´Ù. ÇÕÀÇ ÀÌÈÄ <µµÄì½Å¹®>Àº »ç¼³¿¡¼ ¡°±×·¸Áö¸¸ (ÀÌ ÇÕÀÇ´Â) ÀÏÁ¾ÀÇ ÁßÀç¾ÈÀÌÁö ÁøÁ¤ÇÑ ¹®Á¦ ÇØ°áÃ¥ÀÌ ¾Æ´Ï´Ù¡±¶ó°í ½è´Ù. »ç½Ç ¹Ì±¹ÀÇ ¾Ð·ÂÀÌ ¾ø¾ú´Ù¸é µ¿¾Æ½Ã¾Æ µÎ ¿¬ÇÕ±¹ »çÀÌÀÇ °ü°è ÁøÀüÀº ±â´ëÇϱ⠾î·Á¿üÀ» °ÍÀÌ´Ù. <¾Æ»çÈ÷½Å¹®>Àº ¡°Á¸ Äɸ® ¹Ì±¹ ±¹¹«Àå°üÀÌ ÀϺ»°ú Çѱ¹ ÁöµµÀÚµéÀÇ ¿ë±â¿¡ Âù»ç¸¦ º¸³»¸ç ÇÕÀÇÀÇ ¡®ÃÖÁ¾ÀûÀÌ°í ºÒ°¡¿ªÀûÀΡ¯ ¼º°ÝÀ¸·Î ÀÎÇØ Çѱ¹ Á¤ºÎ°¡ ´Ù½Ã´Â ±× ¹®Á¦¸¦ µéÃâ ¼ö ¾ø°Ô µÈ Á¡À» °Á¶Çß´Ù¡±°í º¸µµÇß´Ù.
Un échec du président sud-coréen
Çѱ¹ ´ëÅë·ÉÀÇ ÆÐÂø
La presse sud-coréenne a été unanimement critique au sujet de cet accord, qu¡¯elle présente comme un échec de la Maison-Bleue [résidence du président]. Depuis le 28 décembre, de nombreux manifestants continuent à se rassembler devant l¡¯ambassade du Japon à Séoul, où se dresse la statue d¡¯une jeune fille érigée en l¡¯honneur des victimes.
Çѱ¹¿¡¼´Â ¸ðµç ¾ð·ÐµéÀÌ ÀÌ ÇÕÀÇ°¡ û¿Í´ëÀÇ ÆÐÂøÀ̶ó¸ç ºñÆÇÇÏ°í ÀÖ´Ù. Áö³ÇØ 12¿ù 28ÀϺÎÅÍ ¼ö¸¹Àº ½ÃÀ§ÀÚµéÀÌ À§¾ÈºÎ ÇÇÇØÀÚµéÀ» ±â¸®±â À§ÇØ ¼¼¿öÁø ¼Ò³à»óÀÌ ÀÖ´Â ¼¿ïÀÇ ÀϺ» ´ë»ç°ü ¾Õ¿¡ ¸ðÀÌ°í ÀÖ´Ù.
¡°Il n¡¯y avait jamais eu de rassemblement d¡¯une aussi grande envergure [depuis 1992, année où la statue a été installée]. Beaucoup de jeunes, drapeaux à la main, ont entouré la statue. Certains allaient jusqu¡¯à brandir des propos haineux, mais personne n¡¯intervenait¡±, écrit un envoyé spécial japonais du Mainichi Shimbun. ¡°Le gouvernement coréen n¡¯est pas encore parvenu à convaincre sa population, le plus dur reste donc à faire¡±, conclut-il.
<¸¶ÀÌ´ÏÄ¡½Å¹®>ÀÇ ¼¿ï ƯÆÄ¿øÀº ¡°[¼Ò³à»óÀÌ ¼¼¿öÁø 1992³â ÀÌ·¡] ÀÌ·¸°Ô ¸¹Àº ¼öÀÇ »ç¶÷µéÀÌ ¸ðÀÎ ÀûÀÌ ¾ø¾ú´Ù. ¼ö¸¹Àº ÀþÀºÀ̵éÀÌ ¼Õ¿¡ ±¹±â¸¦ µé°í ¼Ò³à»óÀ» µÑ·¯½Î°í ÀÖ´Ù. ¾î¶² À̵éÀº Áõ¿À¿¡ Âù ¹ß¾ðµéÀ» ½ñ¾Æ³ÂÁö¸¸ ´©±¸µµ ÀúÁöÇÏÁö ¾Ê¾Ò´Ù¡±°í ½è´Ù. ±×´Â ¡°Çѱ¹ Á¤ºÎ´Â ¾ÆÁ÷ ±¹¹ÎµéÀ» ¼³µæ½ÃÅ°Áö ¸øÇß´Ù. °¡Àå ¾î·Á¿î ÀÏÀÌ ³²Àº ¼ÀÀÌ´Ù¡±°í µ¡ºÙ¿´´Ù.
Les victimes en désaccord
µ¿ÀÇÇÏÁö ¸øÇÏ´Â ÇÇÇØÀÚµé
Aujourd¡¯hui, 238 femmes ont été reconnues par le gouvernement sud-coréen en tant qu¡¯anciennes ¡°femmes de réconfort¡±; Seules 46 sont encore vivantes, avec une moyenne d¡¯âge de 89,2 ans. Le correspondant du Mainichi Shimbun s¡¯est rendu à la Maison de Nanum, un centre tenu par des bénévoles où cohabitent les survivantes. ¡°Les autorités sud-coréennes ne les avaient pas consultées. Au lendemain de la signature de l¡¯accord, un représentant du ministère sud-coréen des Affaires étrangères s¡¯y était rendu, mais les victimes, après avoir pris connaissance du contenu, ont vivement exprimé leur désaccord¡±, écrit-il.
Çѱ¹ Á¤ºÎ°¡ °ø½ÄÀûÀ¸·Î À§¾ÈºÎ ÇÇÇØÀÚ¶ó°í ÀÎÁ¤ÇÑ À̵éÀº ¸ðµÎ 238¸íÀÌ´Ù. ÀÌ Áß »ýÁ¸ÀÚ´Â 46¸íÀ̸ç À̵éÀÇ Æò±Õ ³ªÀÌ´Â 89.2¼¼´Ù. <¸¶ÀÌ´ÏÄ¡½Å¹®>ÀÇ Æ¯ÆÄ¿øÀº À§¾ÈºÎ »ýÁ¸ÀÚµéÀÌ ÀÚ¿øºÀ»çÀÚµé°ú ÇÔ²² »ýÈ°ÇÏ°í ÀÖ´Â ³ª´®ÀÇ ÁýÀ» ¹æ¹®ÇÑ µÚ ¡°Çѱ¹ Á¤ºÎ´Â ÇÇÇØÀÚµé°ú ³íÀÇÇÏÁö ¾Ê¾Ò´Ù. ÇÕÀÇ°¡ ¹ßÇ¥µÈ ´ÙÀ½ ³¯ Çѱ¹ ¿Ü±³ºÎ ´ëÇ¥°¡ ÀÌ°÷À» ã¾Æ¿ÔÁö¸¸ ÇÇÇØÀÚµéÀº ÇÕÀÇ ³»¿ëÀ» µéÀº µÚ ¹Ý´ë ÀÔÀåÀ» ºÐ¸íÈ÷ ¹àÇû´Ù¡±°í ½è´Ù.
Au Japon, des groupes ultranationalistes ont également manifesté devant la résidence du Premier ministre début janvier. Le président du groupe Gamabare Nippon ! Zenkoku koudou iinkai [Courage Japon ! Comité pour une action nationale] a confié au Tokyo Shimbun qu¡¯il s¡¯était senti trahi par Shinzo Abe, alors que le groupe a jusqu¡¯à présent toujours soutenu le Premier ministre japonais. Le Nippon Kaigi, le lobby conservateur et révisionniste le plus influent, autre soutien de Shinzo Abe, garde pour le moment le silence.
ÇÑÆí ÀϺ»¿¡¼´Â ±Ø¿ì´ÜüµéÀÌ 1¿ù ÃÊ ÃѸ® °ø°ü ¾Õ¿¡¼ ½ÃÀ§¸¦ ¹úÀÌ°í ÀÖ´Ù. ±Ø¿ì´ÜüÀÎ ¡®¹ÎÁ· ÇൿÀ» À§ÇÑ À§¿øȸ Èû³»¶ó ´ÖÆù¡¯ ȸÀåÀº <µµÄì½Å¹®>¿¡ ÀڽŵéÀÇ ´Üü°¡ ÀÌÁ¦±îÁö ¾ðÁ¦³ª ÁöÁöÇØ¿Ô´ø ¾Æº£ ½ÅÁ¶¿¡°Ô ¹è½Å°¨À» ´À²¼´Ù°í Åоî³õ¾Ò´Ù. °¡Àå ¿µÇâ·ÂÀÌ Å« ±Ø¿ì ¾Ð·Â´Üü ¡®ÀϺ»È¸ÀÇ¡¯´Â ¸»À» ¾Æ³¢°í ÀÖ´Ù.
D¡¯une façon générale, l¡¯opinion publique japonaise commence à estimer que le sujet est enfin clos, même si la crainte que la Corée du Sud ne remette la question sur le tapis se fait sentir. Reste à voir si le dialogue pourra être maintenu après le changement d¡¯administration qui suivra les élections prévues en avril en Corée du Sud.
ÀϹÝÀûÀ¸·Î ÀϺ» ¿©·ÐÀº Çѱ¹ÀÌ ÀÌ ¹®Á¦¸¦ ´Ù½Ã µµ¸¶ À§¿¡ ¿Ã·Á³õÀ» ¼öµµ ÀÖ¾î ºÒ¾ÈÇÏ´Ù°í ÇÏ´õ¶óµµ ¾î·µç ÀϴܶôÀÌ µÆ´Ù°í º¸´Â ºÐÀ§±â´Ù. ´«¿©°ÜºÁ¾ß ÇÒ Á¡Àº Çѱ¹¿¡¼ ÀÖÀ» 4¿ùÀÇ ¼±°Å ÀÌÈÄ¿¡µµ ´ëÈ Ã¤³ÎÀÌ À¯ÁöµÉ ¼ö ÀÖ´ÂÁö ¿©ºÎÀÌ´Ù.
by Ysana Takino
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¹ø¿ª ¹× °¨¼ö : Sang-Phil JEONG
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